ITALIE/URUGUAY

Publié le par F & J

On va finir par croire que les compagnies d'aviation transatlantiques ont passé un accord avec les nations du vieux continent pour des billets A/R moins cher si le retour s'effectue sous quinze jours... Les Italiens, les Espagnols et les Anglais... et il reste des places "pour ceux qui n'en veulent"... Donc les Italiens sont partis retrouver les jupons de leurs mamas, qui vont se dépêcher de les consoler avec un bon plat de pasta. Quant aux Uruguayens, j'avais flairé le bon coup en arborant depuis quelques temps le superbe tee-shirt "Uruguay-Candombe" qui me vient d'une bonne amie originaire du pays des idées neuves... Quand on a la chance d'avoir un Président de la République qui déclare : "Les républiques n'ont pas été inventées pour qu'on y re-crée une petite cour... Elles sont nées pour affirmer que nous sommes tous égaux", alors là pour une fois, à titre personnel je m'associe à la joie de tout un peuple, et à la sagesse de son chef spirituel José Mujica, et de leur souhaiter bonne route jusqu'à la finale au Maracana.

Le Match :

Ahhhhhh !!!! Ils sont de retour les grands plongeurs italiens, les nettoyeurs de pelouse, les aplatisseurs de tapis, les champions du "Ah ! je meurs !" debout pour marquer un but si tot passer l'arrêt de jeu... J'en venais presque à m'inquiéter, car lors de leur premier match contre l'Angleterre un bon génie semblait les avoir transformés en joueurs pieux non simulateurs... Malheureusement pour eux, la trop longue fréquentation du Corcovado leur a fait confondre Christ rédempteur et saut de l'ange, spécialité bien connue des plongeurs vertigineux...

Voilà moins d'une minute que le match a commencé que Balotelli se roule dans la surface comme si un éléphant avait poser sa papatte sur le paillasson qui lui sert de coupe de cheveux (copyright CJP)... ça sent le match dur, le genre de partie où les gaufrettes au citron et à la fraise se distribuent à foison, régal des gourmets mais cauchemar des arbitres qui se retrouvent à devoir gérer 22 gamins musclés, nerveux et croquignolesques pendant 90 minutes. Chiellini (si si je vous assure ça s'écrit comme ça) est passé maître dans la comedia dell'arte : il pleure la mama dès qu'on le bouscule et se place bien dans la droite ligne des Materazzi qui avait réussi à énerver le Zizou national en lui parlant mal de sa soeur (les micros placés dans les chaussettes des joueurs pour calculer le nombre de "va fa enculo", "stronzo", "cornuto", prononcés par heure par les joueurs italiens, ne fonctionnaient pas ce jour là). L'histoire ne nous dit pas si l'affreux lui a dit qu'elle avait un gros pif ou qu'elle aurait couché avec Berlusconnerie, ce qui, s’agissant de la deuxième insulte, méritait largement un coup de boule. Bref, même le vieux Pierlo qui a l'air plutot cool avec ses cheveux long, profitant que l'arbitre a la flemme de sortir sa bombinette à raser, tente de gagner un ou deux mètres sur un coup franc... heureusement un terrain de floutbal c'est un peu comme une cour de récréation, il y a toujours une bonne âme pour aller raconter à la maîtresse les cancreries des shorts troués derrière les tilleuls... Mais bon, Balotelli il a pas compris, et en voulant imiter son petit camarade né dans le China town de San Francisco, il prend une gaufrette au pamplemousse maison et n'en revient pas du désamour prononcé de l'homme en noir pour les films de Bruce Lee... Merde, c'est déjà pas facile pour un black de jouer en Italie, alors si en plus on peut pas se défouler de temps en temps...

Pour la sagesse il pourrait prendre des cours avec son "portiere", Boufone. Alors vous allez me dire la blague est facile... et bien non ! Je ne la ferai pas vu que le type en question, malgré son grand âge, il a d'excellents réflexes... et il le prouve... mais vraiment, l'avant centre de la scadra azura, c'est pas son jour : il compte les brins d'herbe manquants dans les dix-huit mètres adverses... Du coup à la mi-temps il reste au vestiaire. C'est plus prudent pour lui et pour le bon déroulement de la rencontre, surtout que du coté de la Celeste, ils en ont un qui est pas mal côté provoque, du genre à te susurrer des mots doux à l'oreille pendant 90 minutes, le dénommé Suarez qui cumule les fonctions de bon joueur et de casse couille de première...

Mi-temps : 0-0

Au retour des vestiaires, contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'arbitre mexicain n' a pas mangé du peyote, il en a surtout raz le sifflet de tous ces sales gamins mal élevés qui font des caprices d'enfants gâtés, et PAF, le premier sud américain qui lui passe sous la main, BIM, il lui colle une gaufrette à la banane histoire de signaler à tout le monde qu'il va pas falloir le chatouiller sous les tacos pendant toute la soirée... Bon c'est vrai, il oublie un penalty pour les même juste après, mais c'est pour mieux expulser le dénommé Marchisio qui confond le tibia de son adversaire avec un hérisson à bottes crouteuses... Ouille !!! Les Italiens ils sont plus que dix, ils sont pas contents mais franchement ça leur pendait au nez... Marchizio sorti, ça leur redonne un coup de boust aux Taliens : ils ont envie d'en découdre et on constate qu'ils jouent mieux à dix qu'à 1... Notamment Immobile le mal nommé qui passe son temps à remuer dans tous les sens...

Du côté Uruguayen, Ramirez remplace Rodriquez ce qui nous fait souvenir de tous ces noms à consonance espingouine. Comme chaize, suez, et merguez, Suarez et son petit camarade de jeu Chiellini, continuent leur duo "Je t'aime moi non plus", mais c'est beaucoup moins beau que Jane et Serge, et ils feraient mieux d'aller voir au cirque Pinder si ils recherchent toujours deux apprentis clowns pour leur spectacle de fin d'année....

Et soudainement comme un volcan... c'est chaud bouillant... Godin embrase le stade des Dunes et fait s'embrasser des milliers de gens qui ne l'avaient pas fait depuis longtemps voire jamais. Mamie se réconcilie avec papi, les communautés isolées dans différents pays du monde se retrouvent, c'est l'allégresse, les rouleurs de oinj peuvent en toute légalité sortir leurs boulettes... L'Uruguay GOOAOAOAOAOAOAOAL

0-1

Reste plus longtemps à jouer et le gardien des blancs prend une gaufrette aux pissenlits pour avoir confondu ces six mètres avec une salle d'attente de la sncf les jours de gréves. Le grand Buffone monte pour son dernier corner dans une coupe du monde de floute ball, c'est un peu triste mais la Madonna a abandonné les Italiens et au coup de sifflet final, ils rentrent pleurer dans les bras des Anna Magnani du 21ème siècle. Le pays de "pépé Mujica", lui, est en huitièmes de finale...

La chaîne privée nous prive des images de liesse et de tristesse qui font parfois ressembler ce jeu à un spectacle de tragédie d'un grand auteur anglophone ou Grec au choix...

Justement la gaufrette à la grenade est attribuée sans conteste aux affreux cretinos de la fifa qui ont une fois de plus oublié les vidéos pour éviter les penalty truqués et les méchantes fautes, voir la qualification des Grecs...

Questions TF1 du jour :

La comedia dell'arte est

un entraînement obligatoire pour tout joueur Italien qui se respecte (Tapez 1)

un magnifique genre de théâtre populaire italien (Tapez 2)

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